La deuxième session extraordinaire 2024 du Parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a clos ses travaux, jeudi 23 mai 2024 à Kano (Nigeria) avec en point d’orgue l’élection de l’Honorable Memounatou Ibrahima du Togo comme Présidente de la 6e législature de l’institution parlementaire régionale.
C’est une première historique qu’une femme occupe ce poste depuis la mise en place de la première législature en 2000.
Bien que tenir le maillet de la présidence du Parlement communautaire obéisse au principe de la succession tournante par ordre alphabétique des pays membres, l’Honorable Memounatou Ibrahima ne doit pas son élection uniquement à un hasard de calendrier. Elle a le mérite d’une femme engagée en politique, élue plusieurs fois député à l’Assemblée nationale du Togo et ayant déjà montré des capacités de leadership en tant que troisième vice-présidente du Parlement de la CEDEAO sous la 5e législature.
Son élection par acclamation par ses pairs à la tête du Parlement de la CEDEAO vient donc couronner son engagement et sa disponibilité au service de l’institution régionale.
La volonté de la nouvelle présidente de mettre en place au sein du Parlement communautaire un code de déontologie et de bonne conduite devrait booster le travail des députés et renforcer la crédibilité d’un Parlement fort dans son rôle consultatif d’aide à la décision de la Commission, du Conseil des ministres et de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO.
De même, le plan stratégique de cette sixième législature (2024-2028), adopté au cours de cette session extraordinaire, vise à renforcer la poursuite des objectifs stratégiques de la Communauté : construire un espace ouest africain économiquement intégré pour une prospérité partagée entre les populations.
Ce plan insiste sur la nécessité d’allouer des ressources aux programmes de développement susceptibles d’améliorer le niveau de vie des citoyens de la Communauté et cela en adéquation avec la Vision 2050 de la CEDEAO à savoir passer d’une CEDEAO des Etats à une CEDEAO des peuples.