Lors de l’examen du projet de budget consolidé 2023 des institutions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) par le parlement communautaire, réunis en plénière dans le cadre de sa deuxième session ordinaire de l’année, les débutés ont débattu , entre autres sujets, du non-paiement par certains États membres du prélèvement communautaire, mercredi 30 novembre 2022 à Abuja.
Les parlementaires ont dénoncé l’attitude de certains pays qui n’ont effectué aucun paiement depuis le début de l’année 2022. Ils se sont insurgés contre cet état de fait, estimant que les États à jour de leurs contributions ne peuvent pas continuer à payer à la place des autres.
Les parlementaires se sont étonnés que des États membres comme le Burkina Faso et la Guinée soient à jour de leurs cotisations alors que ces pays connaissent une crise militaro-politique qui perturbe leurs économies. Les parlementaires ont alors exigé que le parlement traite cette situation de manière urgente afin qu’elle ne se reproduise plus l’année prochaine.
Sur cette question, les députés ont demandé au bureau du parlement d’utiliser les mécanismes à sa disposition pour trouver une solution à cette situation préoccupante.
Le prélèvement communautaire est une taxe de 0,5% imposé sur les marchandises en provenance des Etats non-membres de la CEDEAO. Il constitue entre 70 et 90% du budget de la CEDEAO.
Au cours de la même séance, le parlement a donné un avis favorable au projet de budget 2023 de la Communauté qui s’élève à 418 072 408 unités de compte (UC), soit à peu près 400 milliards de francs CFA. Avec cet avis favorable, le parlement recommande au Conseil des ministres de la CEDEAO l’adoption du budget consolidé 2023 de la Communauté.