L’épouse du président libérien , Clar Marie Weah, , a exhorté les dirigeants ouest africains à déployer davantage de moyens pour mettre un terme à toutes les formes de violence à l’égard des femmes et pour assurer l’autonomisation des femmes dans tous les secteurs. L’épouse du président libérien a lancé cet appel le mardi 13 avril 2021, lors de la cérémonie d’ouverture de la réunion délocalisée de commissions mixtes du Parlement de la CEDEAO, qui se tient à Monrovia au Libéria sur le thème « Autonomisation des femmes dans l’espace CEDEAO ».
Selon Mme Weah, malgré une meilleure prise de conscience de la valeur des femmes au sein de la société, il reste encore beaucoup à faire pour s’assurer que les femmes dans l’espace CEDEAO sont reconnues à leur juste valeur. Elle a noté qu’il est temps que des efforts collectifs soient déployés pour trouver des solutions durables aux problèmes qui affectent toutes les femmes, et pas seulement les femmes en politique ou dans les affaires.
« Le thème de l’autonomisation des femmes dans l’espace CEDEAO indique qu’il faille se rassembler pour convenir d’une approche commune, afin de s’assurer qu’aucune fille ou femme de notre région ne se sente abandonnée ou privée de toute opportunité en raison de son genre. Il y a tellement de problèmes qui nécessitent notre attention et sur lesquels notre concentration doit être claire, déterminée et résolue et auxquels nous devons collectivement commencer à trouver des solutions durables et significatives », a-t-elle déclaré.
La Première Dame a également noté qu’il est triste de constater qu’en dépit des progrès enregistrés dans la consolidation de la paix et la sécurité au sein des États Membres au cours de la dernière décennie, la violence à l’égard des femmes et des filles s’est accrue. Elle a clairement souligné que le gouvernement dirigé par le Président George Weah a pris des engagements à travers plusieurs politiques pour lutter contre le viol et d’autres formes de violence à l’égard des femmes et des filles. Mme Weah a cependant exhorté les participants à la réunion de la Commission mixte du Parlement de la CDEAO, à veiller à ce que les délibérations et toutes les actions menées au cours de cette réunion soient prises très au sérieux afin qu’elles aboutissent à des résultats et à des recommandations très utiles.
Dans le même ordre d’idée, le Président du Parlement de la CEDEAO, l’Hon. Sidie Mohamed Tunis, a réaffirmé que le Parlement de la CEDEAO s’est clairement engagé à accorder la priorité à l’égalité des genres et à l’autonomisation des femmes dans le cadre de son processus d’intégration régionale. Il a noté qu’il est devenu urgent de passer des paroles aux actes, affirmant que le Parlement de la CEDEAO a également mené plusieurs actions visant à s’assurer de l’autonomisation des femmes dans l’espace CEDEAO.
En concluant son discours d’ouverture de la réunion délocalisée, le Président Tunis a mis l’accent sur la nécessité de garantir la protection des droits des femmes. « Au plan social, les droits fondamentaux de la femme sont encore bafoués. Dans bien de nos contrées, la femme ne peut encore exercer ses libertés, notamment le droit de vivre sans violence, le droit à l’éducation, le droit à la planification familiale, le droit de choisir son conjoint, le droit d’accéder à la propriété foncière et le droit de choisir sa propre destinée » a-t-il déclaré. Il a cependant exhorté à des efforts collectifs pour mettre en œuvre les lois déjà existantes afin de garantir l’autonomisation des femmes dans la région.