Le président du Ghana et président de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Nana Akufo Addo, partage l’idée du renforcement des prérogatives du parlement de la CEDEAO. Il l’a clairement exprimé au cours de la cérémonie d’ouverture de la première session ordinaire 2021 du parlement communautaire, jeudi 27 mai 2021, au siège de l’institution à Abuja, la capitale du Nigeria. Le premier acte pour accroitre les compétences du parlement serait, fait-il remarquer, « la mise en œuvre de l’article 18 de l’acte additionnel relatif au renforcement des prérogatives du parlement de la CEDEAO qui dispose que les députés du parlement sont élus par suffrage universel direct par les citoyens des États membres ». Nana Akufo Addo a mis en évidence dans son discours, le rôle prépondérant du parlement communautaire dans le processus d’intégration régionale. Pour le président du Ghana, le parlement de la CEDEAO, institution appelée à promouvoir la démocratie et les droits de humains, est un pilier de l’intégration régionale dont les prérogatives doivent être renforcées.
Le président ghanéen a aussi rappelé que la présente session se tient dans un contexte où sévit encore le COVID- 19. Certes l’Afrique en générale et les pays de la CEDEAO en particulier sont moins affectés que d’autres régions du monde. Mais pour Nana Akufo Addo, la pandémie fait du mal à leurs économies avec la fermeture des frontières et la mévente de leurs matières premières.
Dans son intervention, il n’a pas occulté la nécessité pour les dirigeants ouest africains de poursuivre une lutte acharnée contre le terrorisme qui sévit dans la région et dans le monde et qui continue d’endeuiller des familles.
Concernant la crise malienne, il entend organiser incessamment un sommet extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO pour discuter de la question.
En écho au président ghanéen, le président du parlement de la CEDEAO, Sidie Mohamed Tunis, a renouvelé son plaidoyer pour l’élection au suffrage universel direct des députés du parlement de la CEDEAO. « Le principal avantage de l’élection directe des députés est qu’elle garantit au peuple le choix ultime dans l’intérêt de l’ensemble de la communauté », argumente-t-il.
Cette cérémonie d’ouverture de la session a connu la prestation de serment de huit députés issus du Burkina Faso (Salifou Sawadogo), du Niger (Ramnatou Issa Mayaki ; Abdou Adamou ; Amadou Djibo Ali ; Fougou Boukar ; Ousmane Idi Ango) et du Togo (Ibrahima Mémounatou ; Soklingbe Senou). Ibrahima Mémounatou a été élue troisième vice-présidente du parlement.
Outre le président ghanéen, d’autres invités de marque ont pris part à cette cérémonie d’ouverture. Il s’agit notamment de la vice-présidente du Liberia, du président du sénat du Nigeria, du président de la commission de la CEDEAO, du président de la cour de justice de la CEDEAO et du président du comité inter parlementaire de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA)