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De grands défis énergétiques à relever en Afrique de l’Ouest en dépit d’un immense potentiel

Le directeur de l’énergie et des mines de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Bayaornibè Dabiré, a présenté une communication sur le potentiel, les défis et les actions en cours dans le secteur de l’énergie de la région, mardi 10 aôut 2021 à Abidjan devant des députés de la CEDEAO.  

Cet exposé, qui s’est articulé autour des questions du potentiel énergétique et les défis à relever, les stratégies et l’organisation de la CEDEAO pour faire face à ces défis et les actions réalisées ou en cours de réalisation, vise à renseigner les députés sur ce que fait la CEDEAO en vue de faciliter l’accès à l’électricité en Afrique de l’Ouest.

Abordant la thématique du potentiel énergétique dans l’espace de la CEDEAO, M. Dabiré a relevé que la biomasse compte pour 80% du bilan énergétique de la région qui dispose aussi de 17 milliards de tonnes de réserves prouvées de pétrole, 5200 milliards de m3 de réserves de gaz naturel et de 25.000Mw de potentiel hydraulique.

Il a également indiqué qu’en Afrique de l’Ouest, l’énergie peut provenir du soleil car la région fait partie des zones les plus ensoleillées du continent, du vent mais aussi de l’uranium dont le Niger et le Mali disposent, à seuls, des réserves de l’ordre de 425.000 tonnes et enfin du charbon dont 6,61 millions de tonnes de réserve existent encore au Niger.

Cependant, a-t-il expliqué, malgré ce potentiel énergétique en Afrique de l’Ouest, beaucoup de défis restent à relever. Il s’agit, entre autres, de la faiblesse de la gouvernance et des capacités de planification et de mise en œuvre, d’une capacité de production énergétique limitée, des échanges régionaux d’énergie très faibles, des coûts élevés des services d’électricité, d’un haut niveau de pertes techniques et commerciales.

Il a soutenu également qu’en 2019, le taux d’accès à l’électricité variait   selon les pays. C’est ainsi qu’on apprend qu’il était, par exemple, de 14% au Niger, 50% au Mali, 23% au Burkina Faso, 78% en Côte d’Ivoire, le pays le mieux couvert de la région.

La zone CEDEAO, selon Bayaornibè Dabiré, ne dispose en tout que de 24.690 MW pour une population estimée à 350 millions d’habitants.

A ce jour, les actions réalisées par la CEDEAO dans le domaine de l’énergie concernent essentiellement l’élaboration de documents de politique en la matière, la mise en œuvre de 75 projets régionaux pour la période 2019 à 2033 pour un coût estimé à plus de 36 milliards de dollars US et composés de 28 projets dans le domaine de transport et 47 projets dans celui de la production d’énergie.

Phot credit: Modernghana.com
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