6 134 081 déplacements forcés, 5 618 866 déplacés internes et 515 215 réfugiés en Afrique de l’Ouest en 2022 du fait de l’insécurité, des conflits et autres calamités naturelles.
C’est la principale annonce faite devant la plénière du Parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) par le Conseiller principal du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) chargé de liaison avec la CEDEAO, Hervé Kuaté, , vendredi 10 juin 2022 à Abuja.
Il s’agit pour l’UNHCR, à travers cette communication, de montrer aux députés communautaires l’ampleur du phénomène des déplacements, qu’ils soient forcés du fait de guerre, de conflits, de terrorisme ou occasionnés par un phénomène naturel, et éveiller en eux le désir de mener le plaidoyer en faveur de la promotion de la paix, la stabilité et la cohésion au sein des communautés de l’espace CEDEAO.
Ces déplacés et réfugiés sont souvent confrontés à des risques qui se résument à des menaces, des violations des droits, la vulnérabilité, l’absence de services de protection, un accès limité à l’aide humanitaire et des tensions sociales avec les communautés locales.
Pour faire face à ces difficultés, Monsieur Kuaté a indiqué que l’UNHCR s’active à assurer à ces déplacés et réfugiés des abris, une assistance d’urgence, une prise en charge sanitaire et un soutien financier.
Il a demandé à la CEDEAO d’avoir une approche régionale sur la question par l’établissement de normes minimales communes sur la protection des réfugiés.
Pour Monsieur Kuaté, le partenariat entre la CEDEAO et l’UNHCR doit permettre un appui aux réformes législatives, un plaidoyer en faveur de la ratification de la convention de Kampala (Convention de l’Union africaine sur la protection et l’assistance aux personnes déplacées en Afrique) et sa transposition dans le droit interne des Etats.