Le parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a entrepris une mission parlementaire d’information sur le processus de transition au Mali, du 25 février au 5 mars 2021 à Bamako, la capitale malienne. Le président du parlement communautaire, Sidie Mohamed Tunis, a conduit cette mission parlementaire.
La mission, au cours de son séjour, a recueilli des informations nécessaires auprès de toutes les parties prenantes sur l’évolution du processus de transition, notamment auprès des organes de la transition.
Les parlementaires de la CEDEAO se sont également impliqués de façon active auprès de tous les acteurs en vue de contribuer à la réalisation d’un consensus national autour des priorités de la transition afin d’identifier les contraintes et d’appuyer les efforts déjà entrepris en vue d’une stabilité durable au Mali.
Dans la capitale malienne, la mission parlementaire a eu des séances de travail avec des membres du Conseil national de transition (CNT), le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation ainsi qu’avec des acteurs de partis politiques et de la société civile.
Le premier ministre, le président du CNT ainsi que le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine ont accordé des audiences à la mission parlementaire.
Le Mali connait une crise multidimensionnelle depuis mars 2012. L’élection présidentielle organisée en juillet-août 2018 et les législatives en mars 2020 ont été fortement contestées par l’opposition politique alors regroupée au sein du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD).
Les différentes actions de médiation entreprises par la CEDEAO à travers son envoyé spécial, Goodluck Jonathan, ancien président du Nigéria, n’ont pas permis de juguler durablement la crise. Ainsi, à la suite d’une série de manifestations organisées en juin et juillet 2020 par l’opposition regroupée au sein du Mouvement du 5 juin, Rassemblement des Forces Patriotiques(M5-RFP), un groupe d’officiers de l’armée malienne a opéré un coup d’Etat le 18 août 2020.
La CEDEAO a déployé d’importants efforts en vue du retour à l’ordre constitutionnel et républicain. A la suite d’intenses négociations, une transition de dix-huit mois a été acceptée de façon consensuelle avec un président et un vice-président de transition, un gouvernement et un conseil national de transition tenant lieu d’Assemblée législative provisoire.